De nombreux ouvrages racontent l’histoire du Bouddha Sakyamuni se faisant insulter par un homme. Nous avons choisi la version traduite par Jean Eracle.
Un homme avait entendu dire que le Bouddha gardait toujours un grand amour et une grande bienveillance et que si quelqu’un lui faisait du mal, il répondrait par la bonté.
Pour cette raison il se mit à injurier le Bouddha, mais celui-ci garda son calme et ne montra aucun désagrément. Quand les insultes s’arrêtèrent, le Bouddha dit : « Mon fils, si tu fais un cadeau à un homme et que cet homme ne le reçoit pas, que vas-tu faire de ce cadeau ? »
L’homme répondit : « Le remporter ! »
« Maintenant mon fils, tu m’adresses des injures. De la même manière, je ne les reçois pas. Mon fils tu peux toi-même les remporter. Le désagrément sera pour toi ! Comme l’écho suit la voix, comme l’ombre court après le corps, ainsi l’on ne peut échapper au fruit de ses propres actes. »
Et en ces temps de passions exacerbées, la lecture de cette parabole vient refléter en nous, les résistances et croyances liées à la dualité, que nous portons toujours. Si le Bouddha Sakyamuni a su répondre à l’Offense par la Bonté, nous ne saurions prétendre détenir la même sagesse, mais nous pouvons nous engager à nous souvenir de cette histoire, lorsque l’Offense viendra éprouver notre cœur. Avoir connaissance de cette sagesse ne signifie pas en détenir l’essence et l’avoir intégré. C’est pourquoi, les lectures qui nous enseignent que pareille bonté dort dans le cœur des hommes, devrait nous inciter à la réveiller. Ainsi, c’est en expérimentant cette bonté en nous, à travers nos choix conscients de la révéler, que nous intégrerons cette sagesse.
D’une manière très liée, le Bouddha nous enseigne un des fondements de la loi du Karma, à travers cette parabole :
Le bouddha dit
« Le méchant qui fait du tort à un sage est comparable à un homme qui crache vers le ciel : le crachat ne souille pas le ciel, mais le corps de cet homme.
Il est encore comparable à celui qui projette de la poussière contre quelqu’un dans le sens opposé du vent : la poussière ne salit pas l’adversaire, mais celui qui la lance. Le sage ne pouvant pas être ébranlé par l’action mauvais, c’est à soi-même que nécessairement on fait du tort. »
Prenons conscience du long chemin qu’il nous reste à parcourir pour honorer pareil enseignement et rappelons nous de cette parabole comme d’un levier pour découvrir nos ressources en Bonté, la prochaine fois que nous croisons l’Offense.